Les rites de passage sont des étapes traditionnellement essentielles à la vie d’un être humain.
Dans toute culture, d’héritage ancestral, ces évènements sont des marqueurs-temps qui rythment la vie et nous aident à nous situer face à notre position changeante au sein de nos communautés.
En explorant l’usage de la photographie comme médium de célébration de l’humain, j’ai pris conscience de sa capacité à accompagner l’autre dans une valorisation de soi, de la reconnaissance actée de nos liens avec les autres. Ces séances ont étonnamment révélé un potentiel de transformation absolument incroyable, qui s’est vécu collectivement à chaque session.
En dépit de la riche variété des séances, ce sont les expériences photographiques parent-adolescent ainsi que les sessions inter-générationnelles qui demeurent les plus spéciales à mes yeux, pour le symbole profond et le potentiel qu’elles incarnent : le lien se construit au-delà du Soi limitant, en cohérence avec l’Altérité (humaine et non-humaine), évitant les risques de tomber dans une forme de trouble narcissique (consommation à outrance des sessions photographiques censées « calmer » et « rassurer »).
C’est ainsi qu’honorer les liens qui nous unissent semble offrir une nourriture identitaire à la base plus saine, dans la relation durable à soi, au vivant et à ses semblables.
11 février 2020
